Guinée – Autonomie alimentaire
Pour assurer pleinement l’autonomie au bout de trois saisons de culture, notre stratégie est basée sur la participation des bénéficiaires aux travaux, sur leur accompagnement et leur formation pour le chantier et les activités agricoles. C’est à la fois le point clef de la réussite du projet et le moyen de le rendre moins coûteux. A terme, nous visons la mise en place d’un comité de gestion et d’un groupement rendant les villageois autonomes dans l’entretien des installations et l’organisation de la production rizicole.
Le projet a été approuvé en assemblée de village, avec une assistance nombreuse et une forte volonté coopérative. Les habitants ont retenu l’idée de fournir la main d’œuvre pour la réhabilitation des aménagements. Ils sont demandeurs pour se former à cet effet. 50 à 60 jeunes se sont montrés mobilisables pour la réalisation des travaux et 36 personnes se sont déjà inscrites sur la liste pour la mise en valeur du bas-fond. Il faudra bien sûr renforcer leurs capacités institutionnelles et organisationnelles.
Public cible
Le village compte environ 1400 habitants. La population vit très simplement, sans électricité, comme la plupart des villages guinéens, et très peu d’équipements. La population est très jeune. Malgré les efforts du directeur de l’école, rares sont les jeunes qui poursuivent des études au-delà de l’école primaire.
Les femmes sont impliquées toute l’année dans les travaux agricoles. Outre la culture du riz, elles font du maraîchage en saison sèche sur d’autres terrains, à proximité du village, pour la consommation locale, principalement du gombo et des aubergines. Les hommes partent travailler dans les mines d’or pendant la saison sèche et reviennent au début de la saison des pluies. Ils pratiquent le défrichage-brûlis sur les coteaux pour l’arachide puis entreprennent le labour du bas-fond, avec la traction animale des bœufs.